Association Marocaine de Planification Familiale

Etude documentaire sur l’avortement

L’avortement provoqué sans indication médicale ou juridique dans les pays où il est interdit comme au Maroc pose à la fois un problème de santé publique, sociale, économique, culturel et religieux. La réalisation d’une étude en 2015 a permis de faire le point sur la documentation scientifique et technique existante. L’étude avait pour objectifs de :

  • Établir une recherche et une analyse pertinente des différents documents, recherches, études existantes sur l’avortement à risque au Maroc ;
  • Faire une analyse comparative sur la situation de l’avortement à risque dans différents pays ;
  • Identifier des recommandations devant constituer une plateforme pour la conduite d’une étude plus approfondie de la problématique de l’avortement à risque.

L’édition du rapport de 2015 a coïncidé avec le débat national actuel sur la question de l’avortement à risque. Ce débat sur un assouplissement de la pénalisation de l’interruption volontaire de grossesse au Maroc s’est accéléré́ en 2014-2015. Les représentants des partis politiques, religieux, représentants de la société́ civile, administration publique ont alors manifesté des positions contrastées sur la question de l’avortement. La même étude a été actualisée en 2020 et avait pour objectif de :

– Actualiser les données sur la situation d’avortement à risque au Maroc et ses conséquences (mortalité, morbidité et handicaps sociaux et physiques des filles et des femmes touchées).

– Évaluer le phénomène des grossesses non désirées : causes, conséquences, moyens de lutte…

– Évaluer l’avancement des lois au Maroc concernant l’avortement avec un état des lieux de la loi, des règles et des règlementations au titre de l’avortement, y compris les effets négatifs des règlementations, et pratiques restrictives en matière d’avortement au Maroc.

– Proposer des recommandations viables pour un plaidoyer de haut niveau pour repositionner les aspects de planification familiale au Maroc, lutter contre les grossesses non désirées notamment chez les populations vulnérables, et une libéralisation de la loi restrictive sur l’avortement.